Fabien Arcelin, médecin lyonnais, fut le thésard de Destot, l’un des pères de la radiologie française et le propre élève de son père, Adrien Arcelin, l’un des archéologues préhistoriens majeurs de notre pays, co-inventeur du site de la Roche de Solutré. Ainsi, radiologue à Lyon en semaine et archéologue en Bourgogne le week-end, Fabien Arcelin fit avancer ces deux disciplines avec le même brio. En archéologie, il découvrit les premières sépultures aurignaciennes. En radiologie, il examina près de 2000 cœurs avec l’orthodiagraphe de Destot pour déterminer le rapport cardiothoracique et laissa un ouvrage de référence sur l’utilisation des rayons X dans la détection des calculs rénaux. En radiothérapie, il marqua l’histoire de la discipline en réalisant le premier sondage adressé à ses collègues sur les effets secondaires de l’irradiation, base documentaire à l’origine de la mise en évidence de la radiosensibilité individuelle. En parallèle des essais de Regaud à l’Institut Curie, il réalisa à Lyon les premières séries de traitements radiothérapiques.
Foray N. Fabien Arcelin (1876-1942) ou comment on devient radiothérapeute quand on naît archéologue Cancer Radiotherapie. 2017;21:228-238.