Cours A1 : les accidents nucléaires - Three Miles Island

Le 28 mars 1979 est survenu à Three Mile Island (TMI) en Pennsylvanie (USA) un accident de fusion du cœur du réacteur nucléaire de production d’électricité n°2 de 900MWe. Comme c’était le premier accident de ce type sur un réacteur à eau sous pression, le retentissement médiatique a été considérable.  Quel bilan peut-on dresser de cet accident aujourd’hui ?

Une défaillance initiale du refroidissement du réacteur a entrainé comme prévu son arrêt automatique. Mais une vanne est restée en position ouverte alors qu’elle aurait dû se fermer, et des vannes étaient anormalement fermées à la suite d’une maintenance alors qu’elles auraient dû être ouvertes. C’est la méconnaissance du mauvais positionnement de ces vannes qui a conduit à la fusion du cœur, jusqu’à ce que la situation soit comprise et que les correctifs soient effectués, environ 12h après le début de l’événement.

Du fait des incertitudes concernant la situation exacte du réacteur et par voie de conséquence des informations contradictoires données par les autorités, 200 000 personnes ont fui la région dans les jours suivant l’accident.

Cet accident a entraîné une prise de conscience des acteurs du nucléaire : les risques associés au fonctionnement et à l’exploitation des réacteurs nucléaires de production d’électricité doivent être reconsidérés en profondeur. Le cœur d’un réacteur nucléaire peut fondre rapidement (4 heures) en cas de perte du refroidissement. 

Quelles ont été les conséquences pour la radioprotection ?
    Environnement. La fusion de la moitié du cœur du réacteur (constatée en 1985) a entrainé une contamination importante du bâtiment réacteur mais la radioactivité est restée confinée dans l’enceinte de confinement prévue pour cela : un 10 000ème seulement a diffusé dans l’environnement. 
    Travailleurs. Les doses reçues par les travailleurs de la centrale ont été de l’ordre de 1 mSv à l’exception de 3 travailleurs qui ont reçu entre 30 et 40 mSv, sans conséquence sanitaire. 
    Population. Du fait de la contamination minime de l’environnement, l’accident n’a eu aucune conséquence sanitaire pour la population.